Se fier à ses intuitions
et se libérer des autres
Si nous souffrons par manque d’attention, pour moi, cela revient à dire que nous souffrons par manque de réalisation de soi. Sur le chemin du retour à moi, j’ai constaté que notre essence première, tout comme notre corps physique, nous envoie des signaux depuis des années pour nous montrer le chemin à suivre, celui où nous sommes alignés avec notre vraie nature et donc indissociablement heureux, comblés, en harmonie, en bonne santé et inévitablement prospères.
Malheureusement, suivre notre guidance interne semble la dernière chose à faire dans une société plutôt limitative comme la nôtre, où le bonheur a été catégorisé dans une case définitive, dont personne ne semble vraiment avoir la clé. Tous ceux qui auront accédé à cette boîte limitative, selon les instructions que leurs pairs leur ont léguées, trouvent rarement le sentiment espéré. Surtout après avoir mis tant d’effort à refouler leur vraie nature pour y parvenir. Dans le déni de vos propres intuitions, vos propres impulsions, vous ne trouverez aucune satisfaction permanente, que des mirages qui s’effondreront aussitôt atteints. Même Oprah stipule que son intuition a toujours été son meilleur allié, et que les seules fois qu’elle a fait des erreurs dans sa vie, c’est parce qu’elle n’avait pas suivi cette guidance interne.
Il est nécessaire de se libérer de croyances toutes faites et bien souvent limitatives pour pouvoir accéder plus facilement à ce qui fait sens pour nous, pour notre véritable essence. J’insiste sur l’importance de déstabiliser nos croyances, car dans une société où notre façon de penser et d’agir sont dictées par ceux qui nous précèdent, nous avons tendance à prendre des décisions et à adopter une réalité qui ne nous convient pas du tout. Dans laquelle nous avons du mal à jouir entièrement de notre vraie nature, et donc à être heureux, à se réaliser.

Un lézard forcé à survivre dans le Grand Nord n’y parviendrait pas, tout comme un cactus qu’on arrose en abondance va mourir, même si les soins qu’on lui prodigue sont pratiqués avec bonnes intentions. Comprenez par là que tout le monde fait de son mieux, à partir des connaissances qui leur ont été enseignées et que le but ultime de chacun est de jouir d’un état de bien-être optimal. Vous ne pouvez donc pas en vouloir aux autres de vous avoir inculqué des peurs et des jugements limitatifs, de vous avoir empêché de vous réaliser, de ne pas avoir comblé vos besoins.
Vous êtes l’unique responsable de votre propre réalisation, le seul pouvant pourvoir à vos besoins. Pour l’instant, vous vous êtes laissé guider, dans la confiance ou encore dans l’inconscience, mais aujourd’hui vous vous retrouvez au beau milieu d’un désert, perdu et assoiffé d’un désir de vous retrouver et de jouir de ce qui a été prévu pour vous.
Votre objectif; retrouver la terre qui vous convient et vous propulse vers votre ultime bonheur, même si cela implique de sortir des rangs et aller à l’encontre des directives, ce qui sera fort probablement le cas. Ce qui veut aussi dire que, sur le chemin de votre retour au bercail, vous allez être confronté à énormément de monde qui tentera de vous ralentir, de vous décourager et de vous ramener dans la petite boîte où tout le monde doit se conformer.



En constatant la pénurie de profondeur des sociétés capitalistes qui me semble principalement superficielles (c’est ma vision des choses), j’arrive à comprendre aisément le désarroi de la majorité d’entre nous, principalement visible chez les adolescents en quête de sens dans une réalité en manque d’essence. N’importe quel adolescent, qui se sentira trop limité par les contraintes sociales, ou peu satisfait de son monde environnant, ne trouvant pas de place à la libre expression de son essence véritable, connaîtra un sentiment d’insatisfaction pouvant le mener à la rébellion.
Plusieurs jeunes adultes trouvent malheureusement des sentiments de bien-être et de tranquillité d’esprit à travers l’expérience artificielle des drogues et alcool, c’est ainsi qu’ils se perdent davantage. J’ai moi-même longtemps remis en question les mœurs et les dogmes d’une société qui ne convenait pas à ce que mon essence première savait et heureusement, cette quête de l’essentiel m’a permis de me reconnecter avec ma vraie nature. Avec ce qui fait sens pour moi et me rend heureuse.
Comme je le dis souvent, c’est parce que c’est le désordre qu’on a envie de faire le ménage, de la même manière qu’il est bien plus facile de remonter à la surface, dans la partie la plus creuse d’une piscine, en touchant le fond. C’est donc en explorant ce que nous ne voulons pas qu’il est plus facile de savoir ce que l’on veut.
C’est aussi notre perception de ce qui est mal (pour nous) qui donne naissance à notre perception du bien. Il n’y a donc pas de mal, ni de bien, uniquement des jugements qui déterminent ce qui est bien et ce qui est mal, et cela varie pour toutes les réalités de chacun, selon expériences. Il est donc fort avantageux de modifier nos perceptions pour modifier notre réalité, mais aussi de comprendre que le fait d’expérimenter certaines expériences souffrantes nous propulse inévitablement, à la longue, vers notre expansion. Le simple fait de percevoir ces moments difficiles ainsi, nous aide grandement à les accueillir et à lâcher prise.